Fondation St-Martin

La Maison des Avants

Travail avec les familles

Les enfants placés à la Maison des Avants le sont dû à des dysfonctionnements familiaux. Il faut donc prendre en compte le contexte familial dans leur accompagnement et de construire, avec les parents, le projet de l’enfant, dans la mesure de leurs possibilités.

Un·e accompagnant·e parental·e se charge d’accompagner les parents plus spécifiquement.

Le travail sur le contexte familial favorisera la compréhension de l’histoire et les éléments essentiels de la vie de l’enfant. Les capacités et les compétences parentales sont évaluées, afin de définir le cadre des relations parents-enfants, un projet éducatif adapté et un projet familial à moyen terme. Ce projet démarre lors du processus d’admission et se termine à la fin de la PCE.

EVALUATION DE LA FONCTION PARENTALE

La fonction parentale est évaluée à St-Martin sur le plan des capacités (se différencier, empathie, etc.) et sur le plan des compétences (soins, rythmes, autorité, etc.). La compétence parentale se déploie dès lors que des capacités existent.

L’évaluation de la fonction parentale considère donc ces 2 dimensions et s’effectue en réseau, au travers des observations de l’équipe éducative et de l’accompagnant·e parental·e et à l’aide de 2 outils (référentiel de danger-indicateurs de changement et liste des compétences parentales).

L’évaluation porte également sur la capacité du parent à collaborer, à se remettre en question et à entrer dans un processus de changement. Son résultat  va déterminer un cadre relationnel parent-enfant adapté.

Certaines propositions seront faites aux parents ou non, sous des formes variables, en fonction de cette évaluation (participation aux camps famille, aux diverses activités, etc).

Gestion de l'accompagnement parental

Le mandat de l’accompagnant·e parental·e se fait dans un cadre d’aide-contrainte. Les parents sont souvent blessés par les démarches du placement de leur enfant et peu enclins à collaborer.

L’enjeu de la rencontre avec les parents est de les reconnaitre là où iels en sont et de démarrer l’accompagnement dans une approche co-constructive, en s’appuyant sur leurs ressources.

L’accompagnant·e parental·e a pour mission de travailler avec les parents, si il y a une volonté, et à terme, sur leurs difficultés personnelles (dépendance, violence, abus, insécurité, etc.) qui interagissent avec l’exercice de leur fonction parentale. Dans le meilleur des cas, la prise de conscience de l’influence de ces difficultés sur la fonction parentale peut motiver le parent à entrer dans une démarche thérapeutique.

L’accompagnant·e parental·e se rend sur le terrain et intervient directement avec les parents dans leur environnement, hors de la présence de leur(s) enfant(s). Cette personne s’adapte à la disponibilité du parent et à sa mobilité.

Les visites au domicile familial permettent aussi au parent d’être accompagné et soutenu dans une reprise de la vie au quotidien sans l’enfant. L’enfant placé est soulagé de savoir que son parent bénéficie d’un accompagnement, ce qui lui permet de s’occuper de elle/lui.

L’accompagnant·e parental·e peut créer une véritable alliance avec le parent. Cette relation permet également d’atteindre un autre objectif de l’accompagnement qu’est l’évaluation de sa « satisfaction » par rapport au placement de son enfant et les moyens mis en œuvre.

Le travail entre l’accompagnant·e parental·e et le reste de l’équipe éducative permet une cohésion autour de l’accueil du parent et de sa réalité.

Le parent retrouve une place appropriée à ses capacités et compétences au sein de l’éducation et de la vie de son enfant.

Le parent bénéficie donc d’un espace pour « s’accueillir lui-même », dans son histoire et ses propres souffrances, afin d’ouvrir une fenêtre de compréhension de son enfant. Ce dispositif connait des limites et certains parents restent réfractaires à toute collaboration.